21 Décembre 2012
Face à l’offensive d’AMG et aux normes Euros 6 de 2014, Audi conserve malgré tout son cinq-cylindres. Mais des améliorations sont à venir.
Audi sans cinq-cylindres au catalogue est une idée impensable, invivable pour certains fans. Bien conscient de l’importance de cette mécanique (aujourd’hui sur les TT-RS et RS3), la firme d’Ingolstadt ne compte pas abandonner ce moteur, mais songe bien évidemment à l’améliorer. Stephan Reil, responsable de la division quattro chez Audi, s’est confié au site internet australien motoring.com.au. "Notre cinq cylindres à un bel avenir devant lui" affirme-t-il. Le 2.5 L TFSI sera, à coup sûr, renouvelé dans la prochaine RS3 (printemps 2014) et nouvelle génération de TT-RS (courant 2013).
Mercedes à un coup d'avance
Avec l’offensive d’AMG, notamment avec la future Classe A 45 AMG (2.0 L quatre cylindres turbo de 350 ch minimum), Audi trouve enfin une concurrence avec qui débattre très sérieusement. D’autant que chez AMG, battre la RS3 fait partie du cahier des charges. Reconnaissant que les performances de Mercedes "sont énormes pour un 2.0 L", Stephan Reil juge que mettre autant de puissance n’est pas incohérent "dans un moteur de compétition" mais "qu’en série", il faut "composer avec d’autres paramètres". Ce qu’avoue à demi-mot l’ingénieur allemand, c’est que l’actuelle 2.5 L Audi n’est pas, dans l’état, capable de passer les normes Euro 6, en vigueur le 1er septembre 2014.
Beaucoup de travail à venir
Le nouveau moteur de Mercedes, préparé par AMG, conviendrait déjà aux exigences de l’Europe. Pour le bloc Audi, "le cinq cylindres doit répondre à l’Euro 6, et pour cela, nous devons le modifier", concède l’ingénieur. "Nous devons travailler sur la combustion parce que les exigences sont énormes. Ensuite, nous avons la catalysation et là, c’est juste une question de réglage. L’air que nous accueillons dans le cylindre doit produire le moins de pollution possible". La tâche semble rude. "Mais la compétition, c’est la compétition, c’est pour ça que c’est un boulot intéressant" réplique le spécialiste.
Euro 5 et Euro 6, les différences
Les normes Euro 5 et Euro 6 ne concernent pas directement l’émission de gaz CO2 (relative à la consommation de carburant) la base du calcul bonus-malus. Ce qui est "codé" par l’Europe, ce sont des seuils d’émissions de certaines matières à l’échappement. Euro 5 impose aujourd’hui qu’un moteur essence ne dépasse pas 1.000 mg/km de monoxyde de carbone, 180mg/km de NOx et 5 mg/km de particules. Pour Euro 6, en vigueur le 1er septembre 2014, la tolérance, selon les premières informations, devrait être divisée par deux sur certaines émissions.